Le projet «Crescendo» par Wallah We Can et le programme «Tunisie88» représentent une symphonie où se mêlent les cordes de la créativité et la sincérité des intentions.
Encore une chanson pour sensibiliser et se mobiliser contre l’abandon scolaire, avec toujours pour même principe du RAP et de la musique classique. Le hip hop-Symphonie est une parfaite alliance qui rapproche les goûts et les styles, voire les générations.
«Drouss», qui signifie leçons, évoque des leçons de vie. Ce titre souligne un problème essentiel dont souffre un bon nombre d’enfants : la déscolarisation, due certes à des raisons économiques et financières, mais pas uniquement. Un tas de raisons en sont responsables, telles que la violence, la pression, le harcèlement scolaire, etc. Prélude à un monde marqué par la dureté des circonstances et les dédales de la vie, les mélodies de «Drouss» s’élèvent comme un message de passion et d’espoir, manifestant dans leurs airs des notes de résilience et d’optimisme. Elles abritent les rêves des enfants contraints d’abandonner leurs bancs d’école, mais qui n’ont pas perdu espoir en un avenir meilleur.
Pour ce nouveau titre sorti la semaine dernière, le rappeur Numbxiller a collaboré avec Tunisia88. Dans «Drouss»-leçons, 350 enfants ont participé à ce projet filmé au théâtre de plein air du centre culturel de Hammamet. C’est une invitation à la résilience adressée aux enfants déscolarisés pour leur dire qu’ils ont la vie devant eux, l’avenir entre leurs mains, même hors de l’école. Qu’ils s’ouvrent à la culture et au monde.
Une première expérience a déjà vu le jour dans le cadre de ce projet baptisé Crescendo avec le rappeur A.L.A et Allchestra. Le clip, tourné sur les toits de la médina, a été diffusé sur les réseaux sociaux et a généré plus de 1 million de vues en seulement 72 heures, cumulant 6 millions de vues depuis. Le second épisode, intitulé “Nebni” (construis), a réuni Lotfi Bouchnak et les rappeurs WMD et Empire. La chanson est sortie sur de nombreuses plateformes musicales et a généré plus de 500.000 vues depuis sa sortie.Il est également important de signaler que Crescendo, ce projet musical à portée sociale, s’ajoute au travail de longue durée et dans d’autres orientations de l’association Wallah We Can, tous convergeant vers les droits de l’enfant.
Depuis sa création en 2012, Wallah We Can a œuvré pour le développement de solutions entrepreneuriales et environnementales pour répondre aux problématiques sociales liées à l’enfance. A travers 4 projets, elle œuvre pour essayer de garantir aux enfants 5 droits reconnus comme fondamentaux : droit à la santé, droit à l’éducation, droit à l’épanouissement et droits à la protection physique et juridique.
D’ailleurs, tous les projets reposent sur des solutions économiques, durables et écologiques et chaque projet constitue une véritable entreprise sociale, dont le but est d’assurer un réel impact pour les enfants, y compris le projet musical en collaboration avec des rappeurs et des musiciens classiques pour promouvoir les droits des enfants.
D’une première chanson, le rêve devient réalité et le projet s’agrandit. Déjà trois titres sont finalisés, d’autres vont suivre pour un projet encore plus ambitieux. Le travail va se poursuivre avec 8 autres chansons durant l’année et, pourquoi pas, une comédie musicale dont les grandes lignes commencent à se dessiner pour un rendez-vous déjà fixé en octobre 2026 à l’Olympia (Paris). Ce sera une superbe histoire écrite par une jeunesse tunisienne pour les enfants de toute la Tunisie.
L’artiste Douki se lance dans l’aventure, Hédi Fahem signe les compositions en collaboration avec Tunisia88. Qui a dit que l’inaccessible étoile n’était pas à portée de main ?